Yapamordom

Socrate était-il un fumeur de haschich ? Les fumeurs de cette substance ne sont-ils pas d‘étranges personnages?

Un premier indice de réponse: alors qu‘il se rend avec Aristodème à une soirée chez Agathon, Socrate s‘arrête subitement dans le vestibule d‘une maison inconnue et y reste immobile et silencieux pendant un long moment restant sourd aux appels de l‘esclave parti le chercher.

N‘est-ce pas-là le comportement typique des individus en pleine montée de trip ?

Σocrate était un étrange personnage

Un autre phénomène que l‘on rencontre souvent en cas de consommation élevée de haschish est l‘allucination auditive.

Un ami marocain me raconta qu‘enfant, il était parti avec des camarades dans les champs de cannabis près de son village. Après ingestion de la substance, les enfants assis dans l‘herbe riaient de tout et de n‘importe quoi comme il arrive toujours lors des premières prises. Soudain, l‘un d‘eux se leva subitement et se mit à courir comme un fou jusqu‘à l‘aurée d‘un bois à l‘autre bout du champ. Frénétiquement, il commenca à chercher quelque chose entre les arbres. Plus tard il justifa son comportement en expliquant qu‘une voix appelait son nom.

Or, deuxième indice, Socrate est justement connu pour cette voix, ce démon comme il l‘appelle, qui l‘accompagne partout. Par exemple, alors qu´il pense avoir fini un dialogue sur le Beau avec Phèdre, il change subitement d‘avis : comme j‘allais traversé la rivière le signal divin (daimónion semeíon), celui dont j‘ai l‘habitude, s‘est manifesté en moi.

Αinsi Socrate aurait pu continuer à philosopher dans le cercle de ses amis, allongé à l‘ombre d‘un olivier, goutant l‘ivresse qu‘apporte le doux vin de Grèce, ou tout autre substance indienne.

Mais si tu t‘imagines cela, cher lecteur, c‘est pour la raison que tu as déjà oublié le titre de notre histoire.

En – 399

Joseph s‘appelait Mélétos, Anytos ou encore Lycon. Il ne portait pas dans son cœur Socrate – le mendiant bavard –

Il décida donc de lui faire un procès en l‘accusant d‘impiété, de corruption de la jeunesse et de travailler témérairement à scruter les choses qui sont sous la terre comme celle qui sont dans le ciel, à faire de la cause la plus faible la cause la plus forte, et d‘enseigner à d‘autres à en faire autant. Finalement Joseph, que la méthode expérimentale rend vraiment impulsif, condamnera Socrate à boire de la cigüe.