Joseph II
Le cardinal Robert Bellarmin ne t‘est pas inconnu. Tu as déjà rencontré un de ses avatars dénommé Joseph. En 1600 ce
cardinal a fait condamner au bûcher le philosophe italien
Giordano Bruno pour avoir refuser que la Terre soit considérée comme le repère central de l‘unvivers.
En 1616 notre cher cardinal fit un premier procès à un autre philosophe italien : Galileo
Galilei. Einstein considère Galilée comme le père de la physique moderne : une fois qu‘il les a débarassées des bêtises d‘Aristorte, Galilée synthétise dans un même domaine la physique et l‘astronomie grâce à la première relativité qu‘il énonce par les premières lois de transformation : les lois de la nature sur Terre sont
valables dans tous les repères équivalents (K = K‘).
Mais surtout Galilée, disciple d‘Archimède, impose l‘expérimentation
comme incontournable dans le processus de connaissance.
Ces vérités n‘ont pas plu à Joseph. Malheureusement il mourut avant que l‘Eglise
ne fasse un second procès à Galilée pour tenter de le faire taire définitivement en 1633. Pour le consoler de sa
peine, le pape Pie XI cannonisa Bellarmin en 1927.
En 1927, la série des
révolutions scientifiques (Planck 1900, Einstein 1905, Einstein 1915, de
Broglie 1924) connait une nouvelle étape : le principe d'incertitude est
mis en équation par Heinsenberg : ΔÞ . Δq ≥ ħ.
Ce principe établit une
corrélation des variables, il est dorénavant impossible de mesurer la vitesse d‘un
corpuscule indépendamment de sa position. En effet pour mesurer la position
d‘un corpuscule il faut l‘éclairer, or la rencontre avec le photon (quanta
d‘énergie lumineuse comme disait Einstein) produit une variation de la position
du corpuscule : la mesure entraîne une
erreur systématique.
Cette même année à
Bruxelles se tint le cinquième
congrès organisé par les industries
chimiques Solvay. Les plus grands scientifiques de l'époque se réunirent pour tirer les
conclusions théoriques des nouvelles sciences.
Deux camps s‘opposèrent les réalistes et les idéalistes. Ces
derniers sous la direction de Bohr ont interprété
l’équation de Heisenberg comme annonçant une fin des progrès de la connaissance
puisque le sujet interfère sur le résultat de la mesure de l`objet.
Encore une fois l’idéalisme voulait interdire à l’expérience de prendre part à la construction de la connaissance. Enfin notre cardinal brûlait Galilée.