...ni un physarum polycephalum !

De l'habituation dans l'espace et sur terre...

Botulisme et dialectique...

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19. 4. 2020

Depuis les années 2010, une courte vidéo, disponible sur la plateforme YouTube, présente le phénomène des Objets Volants Non Identifiés comme un phénomène tellement répandu, que les astronautes, sans cesse confrontés à ce genre d'apparitions, n'y prêtent plus guère attention.

Alors que les communs des mortels pourraient y voir un spectacle extraordinaire, les professionnels de l'espace au contraire, manifestent devant le phénomène ovni une certaine indifférence, faisant ainsi preuve d'une certaine habituation :

Habituation :

"En psychologie, l'habituation constitue une forme d'apprentissage. Elle consiste en la diminution graduelle (et relativement prolongée) de l'intensité ou de la fréquence d'apparition d'une réponse suite à la présentation répétée ou prolongée du stimulus l'ayant déclenchée."

Exemple :

Un ovni ?

Never mind...

https://www.youtube.com/watch?v=Zzlt60zNsfE&t=149s

Houston : It seems that we have an object, Mark could you look out there ?

Mark : I don't see what you're talking about !

Houston : Nevermind...

Si Mark Charles Lee a été sélectionné pour cette mission, c'est aussi grâce à son sang-froid à toute épreuve et à sa capacité de concentration hors norme. Et quand Mark Charles Lee a décidé d'accomplir sa mission, alors soyez assuré qu'il ira jusqu'au bout sans faillir, et ce n'est pas un petit rigolo d'ovni qui parviendra à l'en détourner !

Dix ans plus tard, me régalant d'un entretien entre Michel Collon et Noël Godin, je tombe des nues en m'apercevant que le grand philosophe de Radio Paris, sait lui aussi rester imperturbable devant l'adversité. Lui aussi sait mener à bien sa mission sans défaillir, lui aussi sait faire preuve des mêmes qualités démontrées, en son temps, par Mark Charles Lee...maîtrise de soi, sang-froid...

Une tarte à la crème ?

...ou habituation...

https://www.youtube.com/watch?v=gVqbQCtstjI

 ...?

Certes, les impressionnantes facultés d'apprentissage, dont fait manifestement preuve le grand philosophe de Radio Paris, pourront laisser le lecteur pantois...sauf à se rappeler les performances, non moins impressionnantes d'un autre grand philosophe, bénéficiant d'une couverture médiatique beaucoup plus faible, mais d'une bien meilleure réputation que l'histrion botulien. Il s'agit du célèbre Blob, alias Physarum ploycephalum :

Here we demonstrate habituation, an unmistakableform of learning, in the non-neural organism Physarum polycephalum. In ourexperiment, using chemotaxis as the behavioural output and quinine orcaffeine as the stimulus, we showed that P. polycephalumlearnt to ignore quinine or caffeine when the stimuli were repeated, but responded again whenthe stimulus was withheld for a certain time.

Boisseau RP, Vogel D,Dussutour A. 2016 Habituation in non-neuralorganisms: evidence from slime moulds.Proc. R. Soc. B283: 20160446.http://dx.doi.org/10.1098/rspb.2016.0446

[Audrey Dussutour] Le Blob

19. 9. 2018

https://www.youtube.com/watch?v=wjzEMIox_a8

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25.08.2020

Malgré son remarquable talent à rester impavide face aux attentats pâtissiers, Botul Henri Levy a réussi à faire preuve d'un manque flagrant d'habitude en abordant quelques notions de base de l'histoire de la philosophie, dans le cadre de la promotion de son dernier ouvrage:

Molière a inventé le malade imaginaire. Voici venu le temps du malade sans le savoir, c’est à dire asymptomatique et d’autant plus dangereux, voire coupable, qu’il est malade sans l’être. Absurdité médicale. Forfait moral et politique. Crime contre l’esprit.#cevirusquirendfou

https://twitter.com/BHL/status/1297662533009133569

Le concept de malade asymptomatique (porteur sain) a effectivement été complétement occulté par "l'esprit" de la clique globaliste qui organisa les premières simulations de pandémie en octobre 2019. Pourtant, il semble ardu de distinguer une quelconque "absurdité médicale" dans le concept de "période d'incubation", soudain victime du négationnisme de Botul H. L., et que le dictionnaire définit  comme " le délai entre la contamination et l’apparition des premiers symptômes d'une maladie."

https://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9riode_d%27incubation

Sauf l'esprit botulique, rien ne laisse penser qu'un porteur du virus, fût-il asymptomatique pendant la période d'incubation par exemple, ne présenterait, par principe, aucun risque de contagion.

En fait, il semble hasardeux de tenter d'établir un lien de causalité direct entre les symptômes d'une part, et le phénomène de contagion d'autre part.

En effet, l'étude du développement des symptômes relève d'une sémiologie médicale ayant pour objectif de poser un diagnostic. Le symptôme est une réaction physiologique de l'organisme de l'individu confronté au virus.

Le phénomène de contagion relève du problème de la propagation du virus entre les individus. Il peut paraître parfois pertinent d'en limiter l'étude à son seul aspect météorologique:

Grippe: pourquoi un temps froid et sec augmente le risque de contagion

https://www.bfmtv.com/sante/grippe-pourquoi-un-temps-froid-et-sec-augmente-le-risque-de-contagion_AV-201701170039.html

Les deux phénomènes relèvent de deux chaînes causales qui ne sauraient se confondre si facilement:

Environ "50% des transmissions se font par des personnes présymptomatiques, qui n'ont pas encore développé de symptômes", explique sur franceinfo le directeur de l'unité virus et immunité de l’Institut Pasteur.

https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-la-contagiosite-est-probablement-moins-importante-chez-les-personnes-asymptomatiques-selon-le-professeur-olivier-schwartz_4085637.html

Dans ce même ordre d'idées brisant des chaînes causales trop intuitives. En introduisant la notion de charge virale, on peut remarquer qu'un patient testé positivement ne présente pas forcément de risque de contagion :

Un article du New York Times a dévoilé qu'il était possible que la majorité des personnes contaminées par le Covid-19 ne soient en réalité pas contagieuses.

Le quotidien américain explique que "les tests standards diagnostiquent un grand nombre de personnes qui peuvent être porteuses de quantités relativement insignifiantes du virus". Ces individus ne sont donc pas susceptibles d'être contagieux.

https://www.linternaute.com/actualite/guide-vie-quotidienne/2489515-contagion-du-coronavirus-une-personne-positive-n-est-pas-forcement-contagieuse-ce-que-l-on-sait/

Du point de vue de la plus élémentaire des histoires de la philosophie, la communication négationniste de Botul H. L. ne manque pas non plus de surprendre.

"Le malade sans l'être" pourra certainement choquer l'esprit botulique plus à son aise dans le champ de la tautologie. Pourtant, face à cette illusion de contradiction, comment ne pas évoquer déjà le mythe platonicien de la caverne, ce monde des ombres, théâtre des objets sans être.

Surtout, comment ne pas reconnaître dans "le malade sans l'être" une très classique dialectique cherchant à identifier "l'autre au sein du même" ?

Et connaissant l'excellente réputation de bon élève dont il bénéficie, je doute que de telles banalités philosophiques aient pu échapper au Physarum ploycephalum;-)

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Première mise en ligne: 19. 4. 2020

Dernière mise à jour: 26.05.2021